Jeremy Stoppelman, CEO de Yelp et ex-employé de PayPal raconte cette anecdote : « J’avais 22 ans, j’étais jeune et insolent, et je me rappelle avoir envoyé un e-mail contredisant les idées de la direction de PayPal. On ne m’a pas viré, bien au contraire, on m’a félicité.« . Pourquoi ? PayPal s’attend à ce que les problèmes importants attisent le débat. Chacun collaborateur est invité à apporter sa contribution s’il est capable de défendre son opinion en l’argumentant, en apportant des preuves. Et s’il s’agit simplement d’une intuition, il est encouragé à la tester (ok, on lui rappelle au passage qu’il en est responsable). PayPal n’est pas un exemple pertinent à vos yeux avec ses 13.000 employés ?
Prenons IBM et ses 434.000 employés. Ça fait plus sérieux. Thomas Watson Jr., ancien CEO d’IBM, inventa le terme de « canards sauvages » pour parler des collaborateurs qui ne se laissent imposer la culture dominante de l’entreprise. Watson savait combien il était important de les encourager à remettre en question le statu quo. Parce que si personne n’est là pour proposer de nouvelles idées complètement folles, pour chambouler la direction au point de la pousser à créer de nouvelles choses ou à les faire mieux, alors votre business sera à la traîne.
Encourager la diversité des points de vue transmet le signe fort que vous êtes attentif et prêt à prendre des décisions fondées sur ces mêmes opinions. Vos collaborateurs sont capables de voir si votre stratégie va ou non dans le bon sens. Faites preuve de curiosité, communiquez-la à vos collaborateurs, et ils s’intéresseront davantage à ce que votre entreprise peut réaliser. Préservez cet esprit « canard sauvage« . La force culturelle de votre entreprise ne se mesure pas au taux de compromis acceptés, mais à sa capacité à prendre en compte la diversité des personnes et de leurs opinions.