Richard Branson est un pur produit de la contre-culture des années 60. Entrepreneur talentueux, risque-tout, rebelle, formidable communiquant, il a su saisir toutes les opportunités qui se présentaient à lui. Serial entrepreneur, il est animé par le syndrome de David contre Goliath, car ce qui le passionne c’est le combat. Le combat contre les idées reçues, les entreprises et les marchés établis. Ce n’est pas la passion du produit à l’inverse d’un Steve Jobs (Apple). Ce n’est pas la passion du service à l’inverse d’un Jeff Bezos (Amazon) ou d’un Mark ZuckerBerg (Facebook).
Et c’est ce qui a manqué, manque et manquera à la réussite durable des nombreuses entreprises de Branson : la passion du produit, du service. Zuckerberg disait : « Nous voulons rendre le monde plus ouvert, en connectant un monde déconnecté ». Jobs quant à lui voulait « mettre un ordinateur dans chaque foyer » et « fabriquer des produits exceptionnels ». Mais au-delà d’incarner leur passion, ces leaders ont su faire partager leurs croyances et leurs valeurs à leurs employés. Ils ont compris que les collaborateurs peuvent faire ou défaire une entreprise. Et ils ont su inscrire leur passion et leur enthousiasme dans l’ADN, dans la culture de leur organisation. Je me demande si vous êtes plutôt un Branson ou un Jobs ?