A l’occasion de ce 52e numéro de la Black Think, diffusée à quelque 2000 abonnés (sans compter les transferts à des collègues, connaissances ou amis), je souhaitais vous remercier pour votre fidélité, votre intérêt et vos réactions toujours plus nombreuses. Merci.
Lorsque Doug Conant prend les rênes de Campbell Soup Company en 2001, la multinationale agroalimentaire créée en 1869 par Joseph Campbell se porte très mal. Car la société réputée historiquement pour ses crèmes aux champignons, ses soupes à la tomate et aux nouilles/poulet, doit faire face à une guerre des prix très agressive.
Initialement leader sur son marché, Campbell (sous la pression de ses actionnaires) a augmenté ses prix pour accroître ses profits. Mais cette vision court terme a ouvert la porte à une concurrence agressive l’obligeant à aligner ses prix. Et pour maintenir un haut niveau de rentabilité pour les actionnaires, Campbell a été contrainte de réduire ses coûts rapidement, faisant des compromis avec la qualité – pourtant légendaire – de ses produits. Il faudra 10 ans à Doug Conant pour restaurer la position de leadership de la société présente aujourd’hui dans 120 pays, et mieux connue en France sous les marques Liebig et Royco. Comme quoi, se concentrer uniquement sur la valeur actionnariale peut compromettre la viabilité d’une société centenaire, voire la conduire à la ruine.