En janvier 2003, lors du décollage de la navette Columbia, un morceau de mousse isolante se détache et frappe l’aile du véhicule spatial, occasionnant des dégâts qui seront à l’origine de son explosion lors de son retour sur Terre… deux semaines plus tard. L’attention de la commission d’enquête s’est portée sur les travaux réalisés par la NASA pendant ces 2 semaines. Ces recherches, dont l’objectif était d’apprécier l’impact de cet incident au décollage, avaient pris la forme de 3 Powerpoint de 28 pages au total. Et fait extraordinaire, la mention que le débris ayant heurté la navette était 640 fois plus grand que le modèle ne le prévoyait, et par conséquent que le modèle ne tenait plus, figurait bien dans l’un des 3 PowerPoint, mais dans une ligne annexe. A l’issue de ce constat, la NASA interdit l’utilisation de PowerPoint, une mesure prise pour éviter tout désastre majeur.
Bien qu’il soit difficile de rendre ces quelques diapositives entièrement responsables de l’explosion tragique de la navette, il est souvent reproché à cet outil utilisé par 95% des entreprises dans le monde, d’appauvrir le discours et d’altérer la relation entre l’animateur et son auditoire. Mais au même titre qu’être au volant d’une voiture ne fait pas de vous un excellent conducteur, PowerPoint ne permet pas nécessairement de faire d’excellentes présentations, ni de vous transformer en exceptionnel orateur. C’est un outil qui doit faciliter les échanges entre l’animateur et son auditoire, partager des idées et les confronter à d’autres pour obtenir une validation ou faire évoluer un sujet.