Si vous regardez la liste « Fortune 500 » publiée en 1955, vous vous apercevrez qu’il ne reste que 66 sociétés. Depuis 1955, 7 sociétés disparaissent de cette liste chaque année. Et cette dégringolade s’accélère : au cours de ces 10 dernières années, seules 283 sociétés figuraient parmi les 500 : 21 sociétés disparaissent désormais chaque année. Si certaines ont disparu par manque d’intégrité (Lehman Brothers, Dynergy, Enron…), la plupart d’entre elles ont disparu parce qu’elles n’avaient pas réussi à anticiper les tendances culturelles, environnementales et sociales.
Motorola n’a pas réussi à anticiper l’avènement des smartphones, alors qu’elle avait développé le premier téléphone et réseau GPRS au monde. Northwest Airlines n’a pas anticipé l’arrivée des compagnies aériennes low-cost, alors qu’elle avait été la première à proposer l’enregistrement en ligne. Levi Strauss n’a pas anticipé les tendances du fast-fashion, alors qu’elle avait mis au point les premiers vêtements destinés à tous les citadins décontractés.
Le problème est qu’elles n’ont pas su se réinventer, à améliorer leur propre modèle de gestion, à innover leurs produits et services. Le manque de curiosité pour notre avenir limite notre capacité à identifier les opportunités, et favorise l’obsolescence. Or à long terme, la croissance d’une entreprise repose sur sa capacité à se projeter dans l’avenir. Si nous ne pouvons pas prédire l’avenir, nous devons essayer de l’anticiper. C’est grâce à cette philosophie que vous pourrez développer de nouveaux modes de consommation, parfois de vie, et vous motiver à relever les défis pour durer. Et à la vitesse où vont les choses désormais, durer signifie de plus en plus : être encore présent l’année prochaine.