Wal-Mart, le géant américain de la distribution, a été déstabilisé par une étude de McKinsey & Company qui a démontré que plus de la moitié des consommateurs jugeaient l’entreprise trop agressive, et que plus d’une dizaine de millions de clients ne fréquentaient plus ses magasins en raison de rumeurs choquantes à son sujet. Wal-Mart s’est engagé à utiliser une énergie 100 % renouvelable, à créer zéro déchet, et à commercialiser des produits respectueux de l’environnement. Dans sa démarche, l’entreprise a également pris conscience que la majeure partie de son impact environnemental était imputable à sa chaîne d’approvisionnement, et a adopté les mesures nécessaires pour en limiter les effets néfastes sur l’environnement.
Assumer sa responsabilité d’entreprise n’implique pas les mêmes engagements au 20e siècle qu’au 19e siècle. En 1860, les responsabilités de l’entreprise consistaient uniquement à rémunérer ses actionnaires, remplir ses obligations et tenir une comptabilité juste et transparente. Seuls 5 % des tâches étaient mécanisées et 95 % continuaient d’être accomplies par l’homme. En 1960, soit un siècle plus tard, cette répartition des tâches a été inversée et la réglementation en matière de responsabilité limitée des entreprises a été promulguée. L’entreprise a, en outre, accepté d’assumer de nouveaux engagements vis-à-vis de ses salariés tels que la création de syndicats, et une plus grande attention envers la santé et la sécurité de ses employés.
L’entreprise responsable du 20e siècle a, quant à elle, des obligations envers ses salariés, ses clients, la collectivité et la nature. Et l’entreprise doit continuer à opérer ces mutations profondes, à changer ses pratiques industrielles, être plus soucieuse de protéger l’environnement pour préserver non seulement leur avenir, mais le nôtre également. Et si, plus que les changer, elle se demandait avant de créer un produit, comment elle pourrait le faire de manière responsable ?
Mon plaidoyer étant terminé, je vous souhaite une excellente semaine.