En 1976, lorsque Steve Wozniak quitta Hewlett Packard pour fonder Apple Computer (avec un certain Steve Jobs), Don Valentine considéra que les premiers responsables étaient les RH. Selon Don Valentine, célèbre investisseur et père du Venture Capital (capital risque), les RH de HP avaient commis une erreur de taille en ne prêtant pas suffisamment d’attention à Woz. En 2013, lors d’une conférence, Don Valentine alla même jusqu’à qualifier les RH de destructeurs d’entreprises, et donna ce conseil aux entrepreneurs : « la dernière personne que vous voulez recruter est une personne des RH ». Paf.
Il est vrai que les RH ne sont pas les plus aptes à repérer des profils atypiques. Seul le leader est le plus compétent. Au cursus scolaire et aux diplômes d’un candidat, le leader privilégie la motivation et l’expérience. Ben Horowitz, un autre investisseur, regarde leurs projets et préfère ceux qui ont un parcours atypique. En guise d’exemples, Ben cite des entrepreneurs à la réussite extraordinaire comme Mark Zuckerberg, Steve Jobs, Larry Ellison (Oracle) ou Bill Gates. Car tous ont en commun d’avoir arrêté leur cursus pour se dédier à la réalisation de leurs projets. Et en cela, ils ont prouvé leur passion et leur capacité à prendre des risques.
Dans un monde de plus en plus rapide, en perpétuelle évolution, l’agilité et la capacité d’adaptation prennent le pas sur les diplômes. Même la spécialisation n’est plus un atout dans une entreprise qui cherche aujourd’hui des compétences qui n’existent pas encore. Et les RH n’ont que des outils qui freinent l’entreprise, la tirent en arrière, la remettent sur les sillons déjà tracés. Il appartient désormais au dirigeant d’imaginer sa future organisation, sa structure hiérarchique. Mais plus important, il doit réfléchir à la culture et aux valeurs de son entreprise, celles-là mêmes qui poseront les critères d’embauche.