Il n’est pas rare de se voir refuser la permission de faire quelque chose – certains diraient même que l’on vit dans un monde d’interdictions, mais tel n’est pas mon propos. Parfois, on ne vous donne pas la permission pour votre sécurité : vous ne pouvez pas rester debout au décollage d’un avion. Parfois pour le confort des autres : vous ne pouvez pas mettre le volume à fond pour ne pas gêner vos voisins ni tondre le dimanche. Parfois pour votre santé : certains aliments vous sont interdits si vous avez telle ou telle intolérance.
Mais le plus souvent, c’est à nous-mêmes que nous ne donnons pas la permission. J’entends les gens dire : « Oh, je ne pourrais jamais faire cela » ou « Ils ne voulaient pas m’écouter« . Il y a ceux qui demandent une autorisation inutile : « Pensez-vous que ce serait correct de dire au client qu’il est retard de paiement« .
En fait, la progression ressemble à ceci:
- On pense que ce n’est pas permis, et on s’interdit d’essayer (inhabilité inconsciente)
- On demande la permission (inhabilité consciente)
- Vous vous donnez officiellement la permission (compétence consciente)
- Vous supposez que vous avez la permission (compétence inconsciente)
Vivre sa propre vie revient à s’appliquer les points 3 et 4 – si vous appliquez seulement le point 4 vous prenez le risque de vivre narcissiquement dans une réalité déformée (sic !). Combien de fois par jour vous refusez-vous la permission de vivre la vie que vous méritez ? N’oubliez jamais que les victimes disent « eux » : expliquant leurs échecs à cause des autres. Les leaders disent « je » se remettant en question, et disent « nous » dans les succès.