Le grand jour est finalement arrivé. Au terme d’une longue attente, il est temps d’emménager dans la maison de vos rêves. Malheureusement (et de façon totalement imprévue), la peinture du salon n’est pas terminée, l’évier n’est pas installé dans la cuisine, les plinthes des chambres ne sont pas posées, idem pour les portes des placards et aucune prise électrique n’est protégée. Vous contactez l’entrepreneur pour vous plaindre. Il vous répond qu’il est désolé, qu’il comptait le faire, que ses équipes ont travaillé très dur, que c’est la première fois. Ces excuses ne changent rien. Peu vous importe que l’entrepreneur et son équipe aient travaillé dur ou qu’ils respectent généralement les délais. La seule chose qui vous importe, c’est qu’ils n’ont pas terminé à temps. Et c’est normal.
Les tâches deviennent plus difficiles à mesure que vous vous approchez de la fin d’un projet. 98 % des efforts sont nécessaires pour finir les 2 % restants. Peu importe l’énergie requise ou la complexité accrue : vous devez terminer les tâches et projets commencés. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez jamais établir votre crédibilité ni inspirer le respect et la confiance.
Car, quel que soit l’objectif, vous ne gagnez rien à faire dans l’à-peu-près. Une tâche réalisée à 98 % n’est pas terminée. Personne ne s’attaque au Mont Everest avec l’idée de s’arrêter avant le sommet. La réalisation d’une tâche dans son ensemble nécessite de la force mentale à chaque étape, notamment pendant les derniers 2 %.