Conférence sur le leadership, Casablanca, décembre 2011. Slim Kabbaj, PDG de Greenvillage et coach professionnel, demande à la salle de lui donner des noms de leader. Les participants, tous des anonymes, citent de hautes figures politiques telles que Mohammed VI, ou des figures charismatiques marocaines comme internationales. Aucun d’entre eux ne se lève pour dire : « Moi. Moi, je suis un leader« .
Nous avons cette tendance à associer le leadership à l’autorité et au pouvoir. Or le leader est simplement une personne qui a la capacité à persuader et à mobiliser. Elle a une vision, un objectif clair de ce qu’elle souhaite et des valeurs. Mais, le plus important, est qu’elle sait mobiliser le meilleur des autres pour leur permettre de révéler tout leur potentiel. Et, en créant une large autonomie d’exécution, elle sait réveiller leur créativité. Je suis persuadé, comme Slim Kabbaj, que tout le monde peut devenir un leader pour le peu qu’il sache dépasser ses propres peurs et croyances. Je ne parle pas ici de croyances religieuses, mais de cette petite voix intérieure qui souvent nous parle et nous freine : « tu n’es pas un orateur né« , « tu n’es pas un manager« , « tu n’es pas organisé« , « tu es moins intelligent que les autres« . Le moindre échec, la plus petite des erreurs, peut nous bloquer car notre cerveau adore tout généraliser, déformer et supprimer. Il suffit que lors d’un repas de famille vous n’ayez pas su prendre la parole devant vos proches, pour que vous pensiez être un piètre orateur. A jamais. Le leader tente toujours d’aller au-delà de ses propres limites, de ses propres peurs. Et vous ?