La majeure partie du temps d’un manager est consacrée à résoudre les problèmes : traiter une réclamation client, réduire les défauts, restaurer la productivité, recadrer ou faire grandir les compétences d’un collaborateur à un niveau de performance standard, etc. Notre culture, nos systèmes d’évaluation sont basés sur l’aptitude des managers à régler les problèmes. Le souci est que la résolution d’un problème revient à restaurer un niveau de performance déjà atteint, à maintenir un standard déjà établi et connu. C’est en quelque sorte : un retour au passé. Certes résoudre un problème est important. Mais cette culture est si fortement ancrée, qu’une fois le problème résolu, nous attendons qu’un autre survienne.
Rares sont les managers qui profitent de ce retour à la normale pour améliorer les performances, ou pour prendre l’initiative d’élever le standard d’eux-mêmes. Il faut une pression induite par la concurrence, une conjoncture défavorable, une nouvelle technologie, pour que ce changement devienne nécessaire. Je l’appelle : la culture de l’innovation. Or cette culture d’innovation est vitale à tous les étages de l’entreprise si elle veut se développer et croître.