La privation de sommeil nuit à notre efficacité. Ceux qui me connaissent doivent être en train de sourire à la lecture de cette phrase. Mais, il n’y a pas de super héros. Bon nombre de dirigeants ou managers que j’accompagne ou que je fréquente se privent de sommeil, travaillant 14 à 16h par jour (voire plus). Certains en tirent une certaine fierté masochiste, voire vont jusqu’à s’en vanter. D’autres en concluent avec un fatalisme déconcertant que tel est le revers de la médaille.
Mon expérience, tant personnelle que celle des dirigeants et managers que j’accompagne, montre que les conséquences de la privation de sommeil sont à plus ou moins court terme :
- la perte de créativité : c’est une des premières capacités que l’on perd lorsque l’on manque de sommeil. La créativité n’est pas uniquement créer de nouvelles choses extraordinaires ou avoir des idées géniales. C’est aussi avoir la capacité de réfléchir, de trouver des solutions à des problèmes, de faire les choses le plus efficacement.
- la perte d’entrain : lorsque le cerveau est fatigué, il a tendance à se réfugier sur des tâches plus simples : surfer, lire un article, discuter. On n’a pas le courage de s’attaquer aux gros problèmes, projets ou dossiers, car on végète dans une forme de procrastination mentale.
- l’entêtement : fatigué, épuisé, on a tendance à suivre des pistes erronées, à se mettre dans une ornière et à y rester. On n’arrive plus à prendre du recul, à relever la tête. Nos objectifs sont comme des mirages que l’on essaie d’atteindre envers et contre tout. C’est là que l’on perd l’objectivité, le recul, la capacité de réfléchir à la pertinence et l’efficacité de nos décisions ou actions.
Les gens les plus efficaces ne cherchent pas à en faire plus, mais à trouver des solutions pour le faire en moins de temps. Or en se privant de sommeil, on n’arrive plus à trouver ce genre de solutions.