Selon une étude d’Olféo parue en 2011, un collaborateur passait 89 minutes par jour à surfer, dont 58% à des fins personnelles. Devant de tels chiffres, que les sociétés de services tendent à dramatiser (certaines n’hésitant pas à prétendre qu’un collaborateur n’a pas 5 mais 9 semaines de congés), beaucoup de dirigeants me demandent s’il faut limiter ou non l’usage d’internet. A mon sens, limiter l’usage d’internet est contre-productif.
Il y a 3 raisons à cela. 1) le mythe de la productivité : il est illusoire de penser qu’un collaborateur travaille 8h d’affilé, et que sa productivité est égale dans la journée. On a tous besoin de rompre la monotonie du travail, de faire des pauses. Aussi interdire internet ne transformera pas 89 minutes de surf en productivité pure. Les gens trouveront un autre moyen de se distraire. 2) le coût du manque de confiance dans vos collaborateurs : considérez combien une solution de limitation d’accès à internet coûtera à votre entreprise, combien vous faudra-t-il d’informaticiens pour analyser et contrôler l’usage d’internet. 3) la confiance : vous renvoyez un message « je ne vous fais pas confiance », et installez une relation « employeur contre salarié ». Quand on traite des gens comme des enfants, ils agissent comme des enfants.